Historiquement, la cause de décès reportée dans les registres du cancer était souvent peu fiable, et cette information cruciale ne pouvait pas être exploitée par les méthodes classiques de risques concurrents. Pour contourner ce problème, la méthodologie de survie relative s’appuie sur la mortalité de la population générale issue des tables de mortalité nationales, ainsi que sur quelques hypothèses, pour estimer malgré tout la mortalité spécifique au cancer. Ces méthodes sont utilisées à l’échelle mondiale pour comparer les effets des traitements et les parcours de guérison d’un pays à l’autre, pour suivre les progrès de la médecine au niveau international et pour produire des chiffres à des fins de diagnostic des patients. Nous proposons ici de commencer par un aperçu du domaine, puis de discuter de deux sous-problèmes liés à l’indicatrice manquante et à l’hypothèse d’indépendance qui la remplace. Tout d’abord, nous examinons en profondeur l’hypothèse d’indépendance, en replaçant les estimateurs existants dans un cadre plus général. Ensuite, nous discutons de la qualité de la cause de décès déclarée et construisons un test spécifique. Nous illustrons les différentes idées à l’aide d’exemples.